Journée internationale des handicapés: 11 revendications pour interpeler le futur gouvernement burkinabè

Journée internationale des handicapés: 11 revendications pour interpeler le futur gouvernement burkinabè

La Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque 03 décembre de l’année. A cette occasion, l’Association des élèves et étudiants handicapés du Burkina (AEEHB), en collaboration avec le Club amical des jeunes pour l’entrepreneuriat (CAJE) et le Pôle handicap ressource international (PHARE International), ont animé, ce 03 décembre 2015, dans leur cité-villa, sise à Zogona, une conférence de presse pour interpeler les futures autorités politiques du Burkina Faso à prendre en compte leurs revendications.
Les conférenciers
                     Les conférenciers

A l’occasion de la Journée internationale des handicapés commémorée sous le thème «Développement durable: l’inclusion compte: l’accès et autonomisation des personnes de toutes capacités», ce 03 décembre 2015, ces trois associations réunies veulent faire entendre le cri de cœur de tous les handicapés (moteurs, visuels, audio, etc.). Elles étaient peu à cette conférence, les personnes concernées, mais leur voix porte haut. Selon les conférenciers, les handicapés se sentent marginaliser. Ils n’arrivent pas à exercer leurs droits, comme il se doit. Il s’agit des droits à l’éducation, la culture et la formation, à la protection contre les violations, au logement décent, au déplacement, à l’accès à un emploi décent, à la participation à la gestion collective et à la vie de la Nation, à la visibilité, à la mobilisation et à la reconnaissance.

Ils ont aussi défendu qu’«aucune politique ambitieuse en faveur des personnes handicapées n’a pu été mise en place depuis 25 ans tandis que le nombre des handicapés augmente. Le gouvernement de la Transition n’a pas pu mettre en place un mécanisme leur permettant d’être autonomes». De ce fait, les personnes handicapées manquent de financement pour la création des microentreprises, ils ne bénéficient pas de bourses d’études, de formations, d’emplois et aussi «le seul logement dédié aux étudiants handicapés a été retiré par le bailleur».
Les participants
                           Les participants

Au titre de l’emploi, ils ont déclaré que l’effectivité immédiate du quota des 10% des postes aux concours de la Fonction publique et les entreprises privées contenu dans la loi portant protection de leurs droits, adopté le 10 avril 2010 et de ses décrets d’application de 2012, n’a pas été respectée.

A travers une plateforme revendicative en 11 points, les conférenciers, dont Traoré Soumaila, président du PHARE International, Kiéma Boukary, président du CAJE et Ouédraogo Mamadou, vice-président de l’AEEHB, interpellent le futur gouvernement afin qu’à l’horizon 2020 leur situation connaisse une amélioration concrète.

La particularité est que la 11ème revendication tient compte de ce qui a été dit dans les projets de société. En effet, «nous, coalition d’organisations œuvrant dans la protection et la promotion des personnes handicapées, interpelons les nouvelles autorités politiques à prendre en compte la problématique du handicap consigné dans leur projet de société, dans la rubrique «Développer le capital humain», en son point «2.8. Réduire les inégalités sociales»: Favoriser l’accès à des emplois adaptés à au moins 50% des personnes handicapés», ont-ils déclaré.
Photo de groupe après la conférence
Photo de groupe après la conférence

A travers leur mémorandum, les conférenciers exhortent ainsi le futur gouvernement à respecter et à faire respecter leurs engagements que sont:
– mieux répertorier les effectifs des personnes porteuses du handicap par catégorie et par commune;
– améliorer l’accès des personnes porteuses du handicap aux services sociaux (santé, éducation, formation professionnelle, transport, etc.);
– planifier les actions précises en vue de leur intégration effective aux formations et aux emplois pour lesquels ils présentent des aptitudes;
– organiser des activités génératrices de revenus adaptées aux situations des personnes vivant avec un handicap. (Cf. programme de société 2015).
Pour terminer, les conférenciers ont exprimé que les personnes handicapées refusent d’être une charge pour leur famille, pour la société. «On ne veut plus tendre la main, on veut participer», a déclaré Traoré Soumaila du PHARE International.

Lydie Poda, stagiaire

le lien: http://lesechosdufaso.net/journee-internationale-des-handicapes-11-revendications-pour-interpeler-le-futur-gouvernement-burkinabe/

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Session de formation sur la maîtrise des logiciels Ms Project et Sphinx.

Fin de formation de M. Boukary KIEMA en Energie Solaire Photovoltaïque